Même si Mario et ses amis sont toujours sur le devant de la scène, ce bon vieux Wario a eu droit à quelques bons moments sur les machines Nintendo. On pense évidemment aux Wario Land, mais surtout à Wario Ware. Après avoir campé les consoles portables de la firme depuis la Game Boy Advance, en plus de la Wii, la licence revient enfin avec Wario Ware : Get it Together. Un concept et un univers toujours aussi loufoque qui propose ici des choix discutables comme nous allons le voir.
Conditions de test : Nous avons complété le mode histoire et débloqué tous les personnages du jeu. Nous avons également essayé les différents modes de jeu en multijoueur.
Sommaire
Wario refait Skyrim ?
Il faut d’abord savoir que Wario Ware n’est pas un jeu comme les autres et que sa singularité fait partie de son charme. Cela signifie grossièrement enchaîner pléthore de mini-jeux durant à peine une poignée de secondes avec un rythme qui s’accroit de plus en plus. Tout en reprenant ce concept, Wario Ware : Get it Together va tout de même apporter quelque chose d’unique avec son énorme palette de personnages jouables. Ainsi, tous les mini-jeux pourront être complétés de différentes manière grâce à la capacité unique de chacun d’eux.
L’un des objectifs du mode histoire sera d’ailleurs de les recruter un par un à l’intérieur d’un jeu créé par Wario. Sans doute jaloux de ne voir que Mario, notre antihéros a décidé de se lancer dans le développement, mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Son équipe et lui se retrouvent ainsi dans un monde virtuel truffé de bugs qu’il va falloir éliminer. Si c’est votre première fois avec la série, n’essayez pas de chercher une cohérence dans les nombreuses cinématiques qui vont donner un thème à chaque niveau du scénario.
C’est délicieusement loufoque et les fans retrouveront bon nombre de personnages iconiques qui ont en plus chacun leur moment de gloire. Avec ce décor particulier, nous avons visuellement quelque chose de très psychédélique et colorée qui rentre dans le cadre de sa folie. Evidemment cela ne demande pas des graphismes mirobolants pour en profiter au mieux. On pourra ainsi privilégier le mode dock ou le mode portable selon les envies sans grosse perte de qualité.
Un casting qui concurrence celui de Sonic
L’idée de proposer plusieurs façons de jouer grâce à la variété du casting est excellente. En plus de mettre davantage la notion d’imprévisible dans la progression, cela nous permet de ne pas trop se lasser des différents mini-jeux puisqu’on peut les aborder de différentes manières. Wario Ware : Get it Together ne vous force pas pour autant la main puisque l’on peut choisir les compagnons de notre équipe pour chaque niveau du scénario.
Evidemment, selon les défis, certains seront plus pratiques que d’autres, de plus on remarque quelques «doublons» à peu de chose près. Par exemple, la différence entre Wario et Jimmy n’est pas si énorme puisque tous deux peuvent dasher dans une direction choisie avec de très légères différences. Cette liberté dans les approches est appréciable et nous permet de piocher ce qui se marie le mieux avec notre style de jeu. La maniabilité est également très bien pensée puisque chaque héros nous est introduit avec un petit parcours faisant office de tutoriel. Le champ des possibilités est ingénieusement large pour un gameplay à 2 boutons.
Le plus important est que les mini-jeux restent dans le ton de ce que l’on a connu. Ils sont désormais divisés en catégories (nourriture, culture, sport…) mais sont toujours aussi drôlement minimaliste. Mention spéciale à la catégorie Nintendo qui en fera sourire plus d’un.
Wario a son gacha
Le mode histoire est ainsi très appréciable mais malheureusement bien trop court. On aurait aussi aimé plus de mini-jeux mais Nintendo a voulu jouer sur les 2 tableaux. Car le titre se révèle être autant un party-game qu’un concentré de friandises qui s’apprécie en solo ou coopération jusqu’à deux joueurs. Car après avoir complété l’aventure de notre Wario, vous déloquez un «Modes variés» proposant 4 jeux pour 1 à 4 joueurs et 6 autres de 2 à 4 joueurs. Si la seconde catégorie propose des expériences assez fun comme la «Baston générale» (où tout le monde se tape dessus avec un tas de bonus à ramasser), la première ne marche pas vraiment avec des activités qui fonctionnent lorsque cela dure quelques instants mais pas quand on fait trainer les choses le plus possible à l’image de «Ballon au vol» où l’on doit garder une balle en l’air ou encore «Conflit Infini» où il faut éliminer des clones de personnages sans fin.
Il difficile d’offrir du volume à un concept aussi unique mais on sent les efforts à ce niveau-là avec plein d’ajouts pour faire durer le plaisir. Nous avons ainsi la Coupe Wario qui propose chaque semaine des défis avec des classements en ligne, un menu «missions» qui fait ici office de succès, et un système d’affinité avec les personnages pour gagner des cosmétiques et des illustrations. Il y a même deux machines à gacha pour obtenir des cadeaux à leur offrir afin d’accroitre ces liens. En bref, à peu de choses près du contenu que l’on retrouve dans quelques free to play mais sans les inconvénients du modèle puisque l’on ne dépense pas d’argent réel.
Dernier mot également pour dire que le soft bénéficie d’un doublage en français qui fait bizarre au début mais cela apporte plus de vie au bout du compte. Les musiques sont aussi bizarrement entraînantes avec un tempo qui accélère au fur et à mesure.